CHEVROLET CAMARO
Le choix: entre raison et passion
Le but n'étant pas d'avoir une pièce de musée condamnée à quelques sorties par an mais un véhicule utilisable au quotidien à un prix raisonnable et cabriolet, l'orientation s'est faîte sur un modèle relativement récent et courant en Europe.
Peu de modèles réunissent ces caractéristiques en disposant de 4 vraies places. La Chrysler Stratus d'avant 2001 (Sebring aux USA) avait ma préférence.
Le choix ne manque pas sur La Centrale ou Mobile.de sa version allemande bien plus fournie en américaines bien moins chères.
En France, les vendeurs nous prennent vraiment pour des américains. En Allemagne, Suisse, Belgique... ces voitures se trouvent à des prix plus proches de ceux des USA.
Après 2 Stratus "visitées", belles mais ayant quelques lacunes dans l'entretien (ah ces Français!), je tombe en 2006 sur l'annonce d'un Belge qui a rentré du Canada en 2002, cette Chevrolet Camaro
photo de l'annonce prise avant embarquement à Québec par le premier propriétaire.
En 4 ans, ce cadre commercial à déjà parcouru 156 000 kms. Principalement sur autoroute, de longs trajets (Bruxelle-Barcelonne). Le véhicule est entretenu correctement dans une concession Chevrolet.
Un élément positif car une voiture qui roule très peu se dégrade plus vite qu'une voiture qui roule. Sur des moteurs ou le manuel d'entretien indique "à 250 000 kms (300 000 miles), reprenez au début" on imagine bien que 150 000 c'est à peine le rodage
vue arrière (d'une autre) ............ .................... vue intérieure
Historique
Sortie en 1966 aux USA par Chevrolet pour concurrencer le succès de la Mustang Ford lancée l'année d'avant, la Camaro est un "pony car" tout comme la Mustang. Elles ne deviennent des "muscle car" qu'avec les grosses motorisation V8.
D'ailleurs dans cette catégorie, existent déjà les Corvette chez GM et Thunderbird chez Ford. Là c'est GM qui avait l'avantage de départ.
La Camaro version 1999/2002 ou 4e génération est conçue avec la même base que la Pontiac Firebird / Transam (K2000!), marque de Général Motors. (photo ci-dessous)
Leurs carrosseries diffèrent légèrement pour la face avant et l'arrière. Leurs intérieurs sont identiques.
Les 2 modèles existent en coupé, T-top (toit en verre amovible) et cabrio. La différence principale réside dans les motorisation: V6 3.4L pour la Firebird, V8 5.2L pour la Transam alors que les Camaro disposent d'un V6 3.8L plus performant ou du V8 5.2L que l'on retrouve aussi sur les Corvettes.
La version cabriolet 1999 à 2002 était assemblée au Québec dans l'usine GM de Ste Thérèse.
Interrompue en 2002, la production reprend en 2010 avec la 5e génération...
Elle remplacera l'actuelle bientôt...
CHRYSLER SEBRING
plus adaptée au quotidien...
Après deux Honda Prélude (gén. 1 et gén. 2) puis une Rover 820si, il devient difficile de résister à la tentation d'utiliser la Camaro quand les beaux jours arrivent.
Celle ci n'étant pas vraiment adaptée à de petits trajets quotidiens, le remplacement de la Rover va s'opérer sur le seul modèle qui convient.
La Sebring lui faisait déjà envie au moment de sa sortie en 2001.
Derrière le volant en 2001 au Salon de Genève ..
6 ans après sa sortie, le hasard fait que l'on trouve le même modèle auprès d'un Franco-Espagnol qui a très peu roulé et uniquement sur des trajets Paris-Espagne.
La Sebring est le premier modèle fruit du rachat de Chrysler par Mercedes qui décide de les importer en Europe. Elle se décline en berline et cabrio sur des bases différentes.
La cabrio est l'héritière des Le Baron puis Sebring (Stratus en Europe) jusqu'en 2001.
Pour les USA les motorisations sont des 4 cylindres 2.4L ou V6 2.7L. Si le V6 est importé, Mercedes ajoute une version plus "européenne" avec une boite mécanique et un 2L d'origine Mitsubishi.
Comme la plupart des Chrysler, elle accepte une proportion importante (40 à 50%) d'éthanol comme carburant.
Considérés en 2005 comme le modèle le plus fiable d'un classement Auto Plus, devant une Classe E de Mercedes, les modèles 2001 à 2003 tiennent leurs promesses...
Idées reçues...
1. C'est cher / entretien?
Aux USA la voiture est un bien de consommation courante au même titre qu'un frigo. Globalement, elle est moins chère qu'en Europe à l'achat mais aussi à l'entretien.
La Camaro V6 coupé 1999 importée en France était vendue 160 000 Frs. La V8 coupée actuelle vaut autour de 28 000$, soit 20 000€.
La Sebring 2001, référence du cabriolet de location aux USA valait 13 000$, soit moins de 10 000€ !
Un échappement complet Camaro 2002 avec catalyseur et sondes (3) importé des USA revient à moins de 700€ tc. Le même acheté en France, 1 400€ (!)
Des sites web, dont un en Français, permet de commander toutes les pièces nécessaires entre 50 et 70% moins cher que l'équivalent pour modèles européens.
Quand à l'assurance, il faut garder à l'esprit que leur coût est fonction du taux d'accidentologie par modèles, du coût moyen de réparation et du taux de vol... donc au final très modeste avec un bonus de 50%!
Il convient aussi de prendre en compte la fiabilité à long terme propre aux américaines conçues pour traverser des centaines de fois un pays continent.
Le seul blême étant le prix du carburant (essence obligatoire) en France et en Europe en général par rapport au prix US (80cts/L en 2014) pour des moteurs de cylindrée généreuse.
Et encore, sur ce point, il faut relativiser. Mon 3.8L consomme entre 9 et 10L en mode "cool" mais peut sauter les 15 en ville ou en mode "Fangio".
Le principal avantage d'un "gros" moteur c'est qu'à 130km/h, au régulateur (d'origine sur toutes les US), on tourne à 2 800t/mn alors qu'un modeste 1.6 ou 1.8 plus courant en Europe serait au dessus des 3000t. Moralité: Il s'use moins vite!
2. La boite automatique c'est pour les "vieux"
C'est la norme en Amérique du Nord. Elle s'impose naturellement pour réduire l'impact d'une conduite agressive sur une grosse transmission garantissant sa longévité.
On peut tout de même faire des démarrages de fous, des "burns" (pneus qui fument) avec certains modèles à vocation sportive.
La Camaro dispose d'un double kick sur l'accélérateur. De la façon d'y appliquer la pression du pied, on peut "gratter" une GTI au démarrage.
De plus, elle est parfaitement adaptée au régulateur de vitesse contrairement aux boites méca.
Et surtout, elle évite le stress de la conduite en ville, dans des bouchons ou dans les démarrages ou arrêts en côte.
3. Importer c'est trop dur
Trouver son "américaine" en France reste possible avec des sites dédiés comme Voitures Américaines.com, ou généralistes (La Centrale, Le Bon Coin). Elles seront en général plus chères qu'en cherchant ailleurs en Europe via Mobile.de
Cela nécessite toujours de long échanges avec le vendeur puis une visite sur place pour la ramener si rien ne s'y oppose.
Importée d'un autre pays de la CEE, si le véhicule a été homologué CE dans le pays d'import, le transfert de carte grise ne pose pas de problèmes. Le certificat d'homologation est indispensable et doit être reconnu en France. Belgique et Allemagne sont les plus sûrs.
Sinon, passage aux "mines" obligatoire. Une formalité dont le coût est variable suivant les modèles. Si le véhicule n'a pas été modifié, les normes bruit et pollution devraient être correctes pour la France. Les modifs à faire se situent au niveau des rétros qui doivent être repliables, des feux arrières existant souvent en version "europe" ou modifibles par un életricien auto et de l'ajout d'une plaque d'immatriculation à l'avant.
Pour un véhicule provenant d'Amérique du Nord, le mieux est de passer par un mandataire spécialisé (voir certaines annonces sur VoituresAméricaines.com) connu et sérieux.
Au prix en $, prévoir le container de transport (env. 1500/2000€), les droits de douanes et TVA (22%) du prix avec port. Puis le passage aux mines et CG (de 1500 à 3000€ avec des modifs mineures).
Les "concentrations"
Rouler en "américaine" c'est aussi le plaisir de se retrouver avec d'autres propriétaires comme ici en Avril 2014 aux Saintes-Maries-de-la-mer...